dimanche 19 avril 2009

Land art

Alors a quand une oeuvre avec des fraises Andy ?



Andy Goldsworthy est un artiste britannique, né dans le Cheshire le 26 juillet 1956, qui produit des sculptures dédiées à des sites spécifiques urbains ou naturels. Il est l'un des principaux artistes du Land Art et utilise des objets naturels ou trouvés pour créer des sculptures éphémères ou permanentes qui font ressortir le caractère de leur environnement.

Andy Goldsworthy travaille généralement en plein air, avec des matériaux trouvés sur place, bien qu'il ait réalisé à l'occasion certaines œuvres à l'intérieur de bâtiments, musées ou galeries (par exemple, le mur d'argile à Digne). Il utilise quasi-exclusivement des matériaux ou objets naturels (neige, glace, feuilles d'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.) pour ses œuvres (à quelques exceptions près, comme par exemple le cairn édifié à partir de morceaux d'acier sur le site d'une ancienne mine)[8].

Pour ses œuvres éphémères, Goldsworthy n'utilise généralement pas d'autres outils que ses propres mains et dents, des outils improvisés et éventuellement un opinel. Il lui est arrivé de faire appel à de la machinerie lourde ou légère pour réaliser des œuvres d'envergure et permanentes (notamment les cairns les plus grands ou des sculptures comme Roof, Stone River et Three Cairns, Moonlit Path et Chalk Stones). Pour la création de Roof, Goldsworthy a travaillé avec son assistant et cinq maçons qui se sont assurés que la structure peut survivre au temps et à la nature.

À l'instar de nombreux artistes du Land Art, Andy Goldsworthy considère ses œuvres comme de l'« art éphémère », le temps de dégradation pouvant varier de quelques secondes à plusieurs années : sculptures de glace qui ne durent qu'une saison, sculptures de sable sur une plage disparaissant à la première marée, constructions de pierre ou de métal qui ne subissent qu'une entropie naturelle.

La photographie joue un rôle crucial dans son art. Goldsworthy conserve les traces de ses œuvres au moyen d'épreuves photographiques en couleur dont beaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme de légende expliquant la genèse de l'œuvre. Selon ses propres termes, « chaque œuvre pousse, subsiste, se dégrade — composantes intégrales d'un cycle que le photographe montre à leur point culminant, balisant le moment où l'œuvre est la plus vivante. Il y a une intensité dans une œuvre à son sommet qui j'espère s'exprime dans l'image. L'évolution et le délabrement sont implicites. »[9]

Son intention n'est pas « d'apposer sa marque » sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui, afin que ses créations manifestent, même brièvement, un contact en harmonie avec le monde naturel. Il s'intéresse particulièrement au temps tel qu'il est rendu manifeste par l'évolution de la nature. « Mouvement, changement, lumière, croissance et altération sont l'âme de la nature, les énergies que j'essaie de faire passer à travers mon travail.[10] »

Andy Goldsworthy voyage beaucoup mais se concentre sur un seul endroit. C'est ainsi qu'il a rendu visite, à plusieurs reprises, à un rocher bien précis près de Saint-Louis dans le Missouri. Il a également travaillé dans le désert d'Australie, à Grise Fiord au nord du Canada, et au Pôle Nord pendant deux jours.

Il a exposé seul à plusieurs reprises en Angleterre, en France, aux Pays-Bas et au Japon. Il a participé à la Biennale de Venise et exécuté plusieurs commandes importantes, comme celle du jardin de pierres, commanditée par le Musée de l'héritage juif de New York.[11], ou celle commanditée pour la cour d'entrée du musée De Young de San Francisco, intitulée Drawn Stone, qui fait écho au fréquents tremblements de terre de la ville. Cette installation inclut une gigantesque crevasse dans le chaussée qui se subdivise en plusieurs craquelures plus petites, et des blocs de calcaire pouvant être utilisés comme bancs. Les plus petites craquelures ont été réalisées au marteau, ajoutant un caractère imprévisible à l'œuvre lors de sa création[12].

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire